Eric Berdoati quitte Les Républicains et soutient Emmanuel Macron : de l'art de l'opportunisme en politique. Mais il a tellement de mal à assumer son électoralisme honteux qu'il a refusé que la tribune publiée ci-dessous soit publiée dans Saint-Cloud Magazine. Heureusement, il n'a pas encore la possibilité de censurer notre site web. Nous mettons également en ligne nos échanges avec la Mairie et la lettre de menace qu'il a adressée à Xavier Brunschvicg, Président du Groupe Saint-Cloud Rive-Gauche au Conseil Municipal.

LE TEXTE DE LA TRIBUNE INTERDITE : 

Eric Berdoati est un homme courageux. Après avoir cherché à occuper un rôle national à l’occasion de la guéguerre Copé / Fillon, soutenu Sarkozy puis Fillon, s’être fait battre par LREM aux législatives, créé une liste dissidente lors des sénatoriales (perdues), voici qu’il quitte LR et appelle à soutenir Emmanuel Macron. Séisme politique ! La 5ème République est ébranlée…

Eric Berdoati a pris les positions les plus radicales et les plus réactionnaires sur de nombreux sujets : mariage pour tous, interdiction d’affiches où l’on voit des homos s’embrasser, accueil des réfugiés, logement social, centre d’hébergement pour sans-abris… Pourtant, Eric Berdoati n’est ni homophobe, ni raciste ni anti-social. Ce qui guide Eric Berdoati, c’est un principe simple : l’électoralisme. Les positions qu’il a prises n’ont pas été dictées par son intime conviction mais par ce qu’il croyait être le souhait de ses électeurs. C’est la différence entre le courage politique et l’opportunisme.

Constatant à l’issue des élections européennes que son électorat n’est pas si réactionnaire car il vote à plus de 42% pour En Marche, Eric Berdoati a sûrement considéré que ses positions « ultra » étaient en décalage avec sa clientèle et que l’étiquette LR devenait un peu trop lourde à porter, surtout dans la perspective des élections municipales. Alors non seulement il démissionne de LR mais, de surcroît, il signe la tribune des 72 maires appelant à soutenir Macron. Vous avez bien lu !

Le même Eric Berdoati qui a violemment dénoncé la politique du Président, qui a refusé d’organiser le Grand Débat à Saint-Cloud, qui a systématiquement refusé des salles aux Marcheurs et qui refuse d’inviter le député EM de la circonscription à de nombreuses cérémonies… A la soupe ! Si ça se trouve, on va même le voir demander plus de logement social à Saint-Cloud et des pistes cyclables… Hallucinant. En Marche, le parti le plus opportuniste de France, lui accordera-t-il son pardon, voire son soutien ? Le suspense est intenable…

Nous on a des principes. Nous sommes de gauche et nous l’assumons. Cela nous conduit souvent à être minoritaires politiquement mais au moins nous sommes en accord avec notre conscience. Alors rejoignez-nous !

En attendant, bonnes vacances. Nous avons hâte de vous retrouver à la rentrée.

Catherine Nado et Xavier Brunschvicg

Saint-Cloud Rive-Gauche


LES EXPLICATIONS…

Chaque mois, nous publions dans Saint-Cloud Magazine notre tribune. Elle doit être remise le 10 du mois précédant sa publication. Nous avons envoyé en temps et en heure notre tribune pour le mois de juillet, tribune dans laquelle nous évoquions le départ de LR d’Eric Berdoati (tribune à lire ici).

Apprenant dans un second temps que non seulement Eric Berdoati quittait LR mais qu’en plus il appelle à soutenir Emmanuel Macron, nous avons envoyé une seconde version de notre tribune le 12 juin à 00h18, soit 24h18mn après le délai officiel. Invoquant ce retard, le Maire a refusé cette publication et nous a même menacés de poursuites judiciaires (voir lettre ci-dessous). Il s’agit là de mauvaise foi caractérisée ! Le Maire se réfugie en réalité derrière ce dépassement de délai pour tenter de museler son opposition. En effet, non seulement à cette date le journal n’est pas « bouclé », mais en plus les éditos du Maire sont rédigés à une date bien ultérieure. Il est même arrivé qu’il réponde dans ses éditos à nos tribunes, ce qui est totalement anormal et injuste.

Parce que nous croyons à la démocratie locale, à l’éthique en politique et à la transparence de la vie publique, nous publions donc ci-dessus la tribune qui nous a été refusée, mais également ci-dessous tous nos échanges et mails avec la Mairie et lettres de menace du Maire.


LES ECHANGES AVEC LA MAIRIE…

Après avoir envoyé sa tribune comme à chaque fois le 10 du mois (10 juin à 22h34) pour publication le mois suivant, puis une seconde version le 11 juin à 8h31 pour corriger une coquille de la version précédente (tribune à lire ici), Xavier Brunschvicg apprend le 11 juin au soir que non seulement Eric Berdoati avait quitté LR mais qu’en plus il appelait à soutenir Emmanuel Macron. Il renvoie par conséquent, en s’excusant, une 3ème tribune au service communication de la ville le 11 au soir, ou plus exactement le 12 au matin (00h18). C’est le mail ci-dessous.

Deux jours plus tard, n’ayant pas reçu d’accusé de réception du service communication de la ville, il appelle ce service pour demander si tout va bien. La responsable du service communication lui dit que la dernière version de la tribune étant arrivée trop tard, elle ne sera pas publiée. Xavier Brunschvicg lui répond gentiment qu’il sait pertinemment que ce n’est pas elle qui décide (il s’agit en effet d’une employée de la ville avec une fonction administrative sans rôle politique). Contrairement à ce que prétend Eric Berdoati dans sa lettre publiée plus bas, le ton n’est absolument pas « inacceptable« , il n’y a pas de « menaces » ni de « chantage ». Xavier Brunschvicg répond simplement que si sa tribune n’est pas publiée, il la rendra publique sous forme de tract, d’affichage et de communiqué de presse. C’est l’objet du mail ci-dessous adressé cette fois-ci non plus aux services administratifs de la ville mais à la Cheffe de cabinet du Maire, c’est à dire à l’échelon politique.

Xavier Brunschvicg reçoit comme réponse à sa demande une lettre d’Eric Berdoati envoyée par sa Cheffe de cabinet le vendredi 14 juin. Cette lettre est publiée ci-dessous. Cliquez dessus pour la lire.

La lettre de Eric Berdoati à Xavier Brunschvicg

Dans cette lettre, Eric Berdoati invoque le respect du règlement intérieur du Conseil Municipal pour ne pas publier la tribune.

Il accuse Xavier Brunschvicg d’avoir menacé le personnel municipal, ce qui est faux comme nous l’avons expliqué plus haut. Il condamne nos « agissements » et notre « agressivité « .

Il accuse également Alain M. d’avoir traité le personnel municipal « d’enfoirés « . Ce point mérite explications. En réalité, Alain M. était en copie cachée du mail adressé par Xavier Brunschvicg à Madame Liva, Cheffe de cabinet du Maire. Alain a voulu répondre à Xavier Brunschvicg que la Mairie (sous entendu la partie politique et en aucun cas le personnel administratif), c’était des « enfoirés » et qu’ils « ne répondraient pas « . Alain a juste fait une petite boulette en faisant « répondre à tous », dont le cabinet du Maire, oubliant qu’il avait été mis initialement en copie cachée… Il n’a donc en aucune manière écrit aux employés de la Mairie pour les traiter « d’enfoirés » mais a ainsi qualifié (en pensant être dans un cadre privé) la représentation politique de la Mairie. Ce n’est pas la mort. On a le droit de dire entre nous, qu’un tel ou un tel est un xxx ou un xxx tant que ces propos restent privés.

Pour être transparents jusqu’au bout, nous publions ci-dessous le mail d’Alain M.

 

Mais bon, on a beau être de gauche, nous ne sommes pas des sauvages ! On est même parfois bien élevés, raison pour laquelle Catherine Nado, Conseillère municipale Saint-Cloud Rive-Gauche, envoie le mail ci-dessous au Maire et à sa Cheffe de cabinet.

Le maire, dans son courrier, qualifie également les propos tenus dans la tribune de « diffamatoires « , ce qui est totalement faux. Le traiter « d’opportuniste », « d’électoraliste » ou dire qu’il « va à la soupe » ne constitue pas une diffamation mais un jugement politique. On est en démocratie quand même, y compris à Saint-Cloud !

Enfin, il conclue sur le fait qu’il n’hésitera pas à « engager les poursuites adéquates » à notre encontre. La menace…

Et bien très franchement, nous les menaces, cela ne nous fait pas peur. Bien au contraire, ça nous stimule ! Et pour le prouver, voici le tract (image cliquable également ci-dessous) tiré à 15 000 exemplaires que nous allons distribuer massivement sur la ville.

Alors voilà, vous savez tout maintenant sur cette histoire. Ce n’est pas très glorieux pour le Maire mais on a l’habitude…

Cliquez sur l'image pour lire notre tract sur "l'affaire"...
Xavier Brunschvicg Conseiller municipal

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Olivier Chantal à écrit :

Tellement prévisible ce revirement !!!
Ces gens là n’ont aucune éthique
Ils vont dans le sens de la marche !
Aucune morale