Fin aout 2023, j’ai démissionné de mon mandat de conseillère municipale de Garches après 15 années au sein du groupe d’opposition de gauche Garches autrement.

On peut se demander pourquoi au fond avoir passé toutes ces années à siéger en conseil municipal, en commission, pourquoi avoir pris du temps à lire des rapports de présentation des délibérations, à décortiquer des documents budgétaires ardus, à préparer des interventions en conseil alors que l’on sait bien que l’on n’a aucune chance de gagner un jour l’élection municipale dans une ville comme Garches votant très majoritairement à droite ?

Il y a d’abord un souci commun à tous les élus de quelque bord qu’ils soient, c’est celui de défendre l’intérêt général, de se mettre au service des habitants, pour contribuer à l’échelle de la commune à offrir les meilleurs services, le meilleur environnement, la meilleure qualité de vie.

Ensuite il y a des choix politiques qui doivent être faits, des priorités à définir et à défendre et c’est là qu’il est possible de faire entendre une voix différente, de dire qu’il est possible de faire autrement. Sur beaucoup de sujets nous sommes, il est vrai, assez proches des diverses majorités qui se sont succédées à Garches.

Mais dans certains domaines leurs choix sont loin d’être les nôtres. Nous estimons par exemple qu’ils privilégient une population aisée, celle qui est majoritaire à Garches, et qu’ils ne favorisent pas suffisamment le vivre ensemble. Comme nous jugeons que la politique de sécurité de la ville est trop axée sur l’utilisation de la vidéo surveillance au détriment de la prévention auprès des jeunes par exemple. Et nous regrettons le manque d’ambition dans plusieurs domaines, le logement social alors que la demande est très forte, l’égalité femme-homme, la restauration scolaire actuellement déléguée à un prestataire en liaison froide, etc.

À Garches la précarité est moindre que dans certaines villes du département mais elle existe. Dans notre ville riche elle se cache peut-être plus qu’ailleurs et le contexte actuel de forte inflation la renforce. En 2020 le taux de pauvreté était de 7 %, soit environ 1 200 personnes en situation de pauvreté pour quelques 500 familles ou personnes seules. En 2021, parmi les allocataires de la CAF près de 8 % touchaient le RSA, près d’un allocataire sur 10 ! Dans le parc privé, plus de 60 % des locataires dépensaient près de la moitié de leurs revenus voire plus pour se loger ! Le logement, à Garches comme ailleurs, est un souci majeur pour beaucoup, notamment les familles. Nous l’avons dit et redit.

C’est parce que nous plaçons la justice sociale au cœur de nos préoccupations que nous avons le souci de dire que la politique menée à Garches depuis pas mal d’années ne répond pas aux besoins de tous les Garchois et notamment des plus fragiles.

Elles sont là les raisons qui nous ont motivés et nous motiveront pour assurer au sein du conseil municipal la présence d’élus portant une voix de gauche. Et nous savons aussi que de nombreux Garchois partagent notre diagnostic et comptent sur nous pour le dire et le redire.

En 2026, il nous faudra à nouveau repartir en campagne pour poursuivre ce travail, mais d’autres devront reprendre le flambeau comme nous l’avons repris !

Françoise Guyot

La rédaction

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