Les collectivités locales malmenées par le gouvernement
Notre tribune dans le Saint-Cloud Magazine de février 2025
Au dernier Conseil Municipal, nous avons dû repousser le débat sur les orientations budgétaires suite à la motion de censure contre le gouvernement Barnier. Au-delà de cette péripétie, c’est toute la politique des gouvernements Macron depuis 2017 qui interroge.
Un état de plus en plus centralisateur et méfiant vis-à-vis des institutions intermédiaires et des collectivités territoriales a conduit progressivement à une impasse politique et à la brillante idée de dissolution de juin dernier.
Les difficultés financières que notre pays traverse sont très largement dues à la mauvaise gestion mise en œuvre depuis 2017. La remise en cause des prélèvements obligatoires et des transferts financiers a conduit le pays dans une crise de financement largement prévisible : suppression de la taxe d’habitation, de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, compensation des charges transférées en baisse…
Si chacun doit fournir des efforts dans cette période, la répartition de l’effort proposée depuis sept ans n’est pas acceptable.
Depuis 2017, ce sont en moyenne 60 milliards de cadeaux fiscaux qui ont été faits chaque année aux plus aisés et aux très grandes entreprises, ce n’est pas aux services publics, aux collectivités territoriales et aux plus modestes de payer l’addition.
Les propositions budgétaires du gouvernement Bayrou constitueront-elles un infléchissement par rapport aux orientations précédentes?
Les solutions de droite persistent toujours dans leur dureté et pour toujours les mêmes. Notre Maire, par exemple, a LA solution, baisser toutes les prestations sociales de 10% et obtenir ainsi 40 milliards de ressources. Problème résolu! sauf pour les vieux, les handicapés, la psychiatrie, l’hôpital …
Vu de gauche, l’impôt doit être réhabilité en tant que levier de cohésion et de progrès.
Nos prélèvements sont bien sûrs significatifs. Il y a eu un consensus entre la gauche et la droite pour socialiser les protections face aux risques de la vie depuis le dernier conflit mondial. Aujourd’hui, la question n’est pas tant de savoir si nous dépensons trop ou pas assez mais comment dépenser mieux pour être plus efficace et au service de ceux qui en ont le plus besoin?
C’est un vrai débat, il sera au centre des prochaines municipales qui seront des élections très politiques à la veille de l’élection présidentielle de 2027.
Xavier Brunschvicg et Alain Montet
contact-SCRG@surlarivegauche.fr
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