Notre tribune publiée dans le Saint-Cloud Magazine de décembre 2020

Crise sanitaire, sécuritaire, identitaire, économique, sociale, culturelle, écologique… N’en jetez plus ! Oui nous traversons des crises. Oui les temps sont difficiles. Non cette époque n’est pas placée sous le sceau de l’optimisme, de l’espoir et de l’insouciance. Doit-on s’y résigner ?

Les politiques ont leur part de responsabilité. Quand Emmanuel Macron méprise la représentation nationale et les Français, s’enferme dans une pratique ultra-verticalisée du pouvoir et instrumentalise à des fins électoralistes les fractures de la société, il porte une lourde part de responsabilité. Idem avec Gérald Darmanin quand il nie la réalité des violences policières, défend coûte que coûte l’indéfendable et stigmatise certaines communautés parce qu’il sait que cela lui permettra d’engranger des bénéfices politiques. Ils ne sont pas les seuls, à gauche comme à droite.

Certains médias ont également leur part de responsabilité. Le business du clash est rentable. C’est ainsi que des chaines d’info comme C News ont table ouverte pour de tristes personnages condamnés pour incitation à la haine et se délectent en attisant toutes les phobies lors de « débats » aussi scabreux que malhonnêtes.

Nous citoyens, nous Clodoaldiens, avons le pouvoir de résister et de ne pas succomber à cet avilissement dans lequel il est pourtant si facile de se laisser glisser, lentement, subrepticement, inéluctablement. Ne nous laissons pas aller à la facilité et aux jeux de rôles qui nous enferment. Soyons bienveillants, curieux et exigeants. Retrouvons la foi dans le progrès et dans l’altérité. Cultivons l’esprit critique. Faisons preuve d’exigence intellectuelle. Acceptons la complexité. Cherchons à nous instruire et à comprendre. Ne voyons pas en celui qui nous est étranger, par les idées, la religion, l’appartenance sociale, la nationalité ou la couleur de peau, un ennemi ou une menace mais tout simplement une femme, un homme et l’universalité de la condition humaine qui non seulement nous rassemble mais plus encore nous transcende.

Cette bienveillance n’exclut pas le débat, la saine confrontation et le dissensus, consubstantiels à la démocratie. Mais la démocratie n’est pas la guerre et la crise ne doit en aucun cas devenir un horizon indépassable.

Car, n’en doutez pas un seul instant, si vous le voulez, après le temps des crises viendra le temps des cerises.

Xavier Brunschvicg Conseiller municipal

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