Merci de nous retrouver ici suite à votre lecture de notre tribune dans le magazine de Saint-Cloud. Nous n’avons que 2 500 signes pour cette tribune donc les développements sont un peu limités.

À la fin de notre article, nous citions tout un ensemble d’initiatives possibles pour les municipalités et nous terminions par une question Et à Saint-Cloud ?

Nous avons posé une question en conseil municipal du 13 février sur l’action de la majorité sur ce sujet.

Les réponses fournies par Jean-Christophe Pierson, maire adjoint délégué à la solidarité, au logement, à l’action sociale, au handicap et à la santé, détaillent les actions mises en œuvre :

  • Formation des personnels à l’accueil et à la prise en compte des signaux faibles
  • Possibilité d’une aide d’urgence pour les femmes victimes de violences pour permettre de s’éloigner physiquement de l’auteur des violences
  • Priorité pour l’accès au logement pour les femmes victimes de violences
  • Orientation des victimes vers deux associations subventionnées par la Mairie
  • Accueil par une policière au commissariat et une intervenante sociale

Nous soutenons bien sûr ces actions mais elles sont cependant curatives.

Vu la gravité de la situation, l’objectif est de proposer une politique massive sur ces sujets mobilisant les moyens publics, faisant travailler les différents acteurs, élu·es, associations, professionnel·les de police et de santé.

Agir clairement avec la volonté de faire changer la peur de camp, soutenir massivement les femmes et les enfants victimes des violences.

Les actions en cours sont utiles mais en dessous des besoins et de la réalité. Il manque une politique réellement engagée et structurée.

C’est un sujet politique majeur d’avenir à l’heure où nous voyons monter en puissance les masculinismes de tous poils, si on s’autorise à utiliser la formule.

Une majorité de droite dans notre ville est quelque peu coincée aux entournures sur ces sujets car dans violences intra-familiales, il y a famille, la famille étant un des principaux lieux de violence dans notre société. Leur vision idéale de la famille est quelque peu bousculée par la réalité des violences qui s’y déroulent.

C’est un tabou. Dans une ville comme la nôtre, bourgeoise et bien-pensante, parler publiquement de ces sujets renvoie à des non-dits.

C’est en quelque sorte la même logique que les femmes ont connue avant la loi Veil sur l’IVG. La grande majorité était au courant de la situation, avortements clandestins, décès significatifs de femmes, mais politiquement le sujet était abordé à la marge.

Aujourd’hui, les moyens de communication aident à une diffusion large et rapide des informations et des solutions.

La gauche et d’autres responsables progressistes prennent avec plus de franchise ces sujets là de front. C’est dans les municipalités de gauche, même si des maires du centre ou de droite mènent des politiques intéressantes sur ces domaines, que les innovations sont les plus significatives.

Nous n’avons pas de tabou à considérer que les violences viennent aussi des familles, nous considérons les familles comme un tout avec leurs aspects positifs et avec la vigilance sur leurs travers.

La question des violences intra-familiales est une question complexe à la frontière des intimités des familles et de l’action politique.

Depuis des décennies des associations, majoritairement portées par des femmes mais pas seulement, agissent pour justement sortir ces questions de la chape de plomb des familles et en faire un sujet public et politique. La gauche dans son ensemble a participé à ce mouvement.

La prochaine réunion de Sur la Rive Gauche portera sur ces sujets et nous vous invitons à y participer le 3 avril, salle de la Porte Jaune, à 20h30.

Alain Montet

La rédaction

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