Le management totalitaire

C’est un livre sur un sujet rarement abordé sous cet angle : comment le capitalisme se traduit concrètement dans l’organisation du travail ?

À travers une longue enquête, Violaine des Courières, journaliste à Marianne, décrypte les dysfonctionnements de l’entreprise moderne. Son livre démonte un type de management cumulant les archaïsmes de l’entreprise française et les dérives du capitalisme à l’anglo-saxonne.

En France nous cumulons le pire des deux. En trente ans, nous sommes passés de la recherche d’efficacité à l’idéologie de la performance.

Violaine des Courières qualifie le management qui en résulte de totalitaire et elle a raison.

Les pratiques de management que l’autrice décrit s’inscrivent dans une idéologie, une croyance concernant la conception de l’homme et de la femme au travail, c’est en ce sens que son livre est un livre politique.

Le management des organisations, entreprises et administrations et le management politique forment les deux faces d’une même culture autoritaire.

Le management est un angle mort de la réflexion politique.

Le mot management circule intensément mais sans qu’il y ait une réflexion sur la nature du management.

Or le management a des conséquences sociales majeures dans la vie d’une société comme la nôtre et sur les femmes et les hommes qui vivent dans les organisations.

La gauche devrait s’emparer de ce sujet et repenser la place de la démocratie dans le travail.

Sans ce profond effort de réflexion nous glisserons du management autoritaire à une société autoritaire.

La rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de rectification et de suppression des informations qui vous concernent par courrier électronique à l’adresse : [EMAIL]. Si vous nous avez autorisés à transmettre ces informations à des partenaires, vous pouvez vous y opposer ultérieurement en écrivant à l’adresse précédemment citée.

Aucun commentaire n'a encore été déposé pour cet article.