Les chiffres donnés dans ce texte proviennent du site internet de l’Observatoire de la précarité et du mal-logement dans les Hauts-de-Seine.

Comment définit-on la précarité

« La précarité est l’absence d’une ou plusieurs des sécurités, notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. »

Joseph WRESINSKI – Grande pauvreté et précarité économique et sociale

La précarité n’est pas la pauvreté, elle est une menace de pauvreté.

Une situation très contrastée dans les Hauts-de-Seine

Des indicateurs tels que le taux de pauvreté ou le pourcentage de ménages à bas revenu varient de presque 1 à 5 entre nos communes et celles du nord du département.

En 2020, 10 % des ménages avaient un revenu fiscal mensuel (hors prestations sociales) par unité de consommation inférieur à

  • 1 195 € à Saint-Cloud (soit 1 553 € pour un parent isolé et un enfant de 12 ans)
  • 1 119 € à Garches (soit 1 455 € pour un parent isolé et un enfant de 12 ans)
  • 740 € dans le département (soit 962 € pour un parent isolé et un enfant de 12 ans)
  • 340 € à Gennevilliers (soit 442 € pour un parent isolé et un enfant de 12 ans)

Parmi les allocataires de la CAF, en 2021, près de 8 % touchaient le RSA à Garches comme à Saint-Cloud.

Si dans nos villes la précarité est moindre qu’ailleurs dans le département, elle existe et le contexte actuel de forte inflation ne peut que l’accroitre.

De grandes difficultés à se loger

Avec 17,46 % de logements sociaux à Saint-Cloud et 22,46 % à Garches, nous n’atteignons pas le seuil de 25 % imposé par la loi SRU. En raison du manque de logements sociaux et des loyers très élevés dans le parc privé, se loger est très compliqué pour nombre de nos concitoyens.

En 2021 à Garches, 7 % des familles logées en logement social consacrent plus de 40 % de leurs revenus au paiement du loyer, elles sont près de 60 % dans le parc privé. À Saint-Cloud ces familles représentent 11 % dans le parc social et 65 % dans le parc privé. Plus de 60 % des locataires du parc privé dépensent pas loin de la moitié de leurs revenus voire plus pour se loger !

En 2018, dans nos villes, 275 ménages au total vivaient en situation de surpeuplement avancé c’est-à-dire dans un logement où il manquait deux pièces ou plus.

À eux seuls ces chiffres disent l’impérieuse nécessité de construire plus de logements sociaux dans nos communes.

Garantir le droit au logement pour tous

Laisser aux seuls promoteurs l’initiative de construire de nouveaux logements dans nos villes ne permet pas de mener une politique du logement social et du logement abordable efficace.

En exerçant son droit de préemption sur des propriétés une ville peut constituer des réserves foncières lui permettant de maitriser les projets ou pouvant être mises à disposition de bailleurs sociaux à prix réduit.

Pour faciliter l’achat d’un logement neuf, de nombreuses villes d’Ile de France ont déjà élaboré et signé avec des promoteurs une Charte formalisant l’engagement de ces derniers à proposer des projets de qualité à des prix abordables. En outre les promoteurs sont incités à réserver une phase de pré commercialisation à prix réduit aux résidents de la ville.

Créé par la loi ALUR, le bail solidaire permet à des ménages aux revenus modestes d’accéder à la propriété à des prix très inférieurs à ceux du marché. Il consiste à dissocier le foncier du bâti, un Office foncier solidaire gardant la propriété du terrain, l’acquéreur ne payant que les murs.

Les outils existent, ils nécessitent d’investir du temps et de l’argent.


Unité de consommation : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus, 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

La rédaction

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