Un joint fumé à Saint-Cloud est en lien direct avec …
Notre tribune dans le Saint-Cloud Magazine de mai 2025

… une balle dans la tête d’un jeune marseillais. Derrière la consommation de stupéfiants, le narcotrafic s’installe puissamment.
C’est une menace démocratique prédominante qui concerne tout le territoire national allant des producteurs, des trafiquants aux consommateurs.
L’autre enjeu similaire en importance concerne la santé publique. Avec 900 000 usagers quotidiens, le cannabis est la drogue la plus consommée en France. Sa consommation est dangereuse pour la santé en favorisant les troubles de l’attention, de la coordination, de la mémoire de travail, un ralentissement du temps de réaction, les échecs scolaires et une potentielle dépendance. La cocaïne est le deuxième produit illicite le plus consommé, avec 9,4% d’expérimentateurs parmi les adultes en 2023. L’alcool et le tabac, substances licites, demeurent les produits les plus consommés.
Dans notre ville, en 2023, 89 individus ont été mis en cause pour des affaires de stupéfiants, 17 pour trafic, 72 pour consommation. Ce ne sont que les chiffres officiels enregistrés par les services de police.
Nous pouvons faire l’hypothèse que l’activité liée aux stupéfiants va au-delà de ces chiffres, la consommation étant proportionnelle aux revenus. Là où il y a de l’argent, il y a de la consommation. Et à Saint-Cloud, il y a de l’argent.
Une politique municipale volontaire est nécessaire pour relayer localement les actions de l’état, du département et des professionnels de santé et articuler les différentes interventions sur ces sujets complexes. Les acteurs et les moyens existent pour les municipalités qui s’engagent dans un plan de lutte contre l’usage et le trafic de stupéfiants.
La première action est d’établir un diagnostic sur la situation, pour élaborer un plan d’actions à mettre en œuvre avec les professionnels.
Ensuite, agir par la prévention, pour lever le tabou dans une ville comme la nôtre sur ces sujets.
Les communes sont impliquées, car c’est dans les villes, au sein des familles, que la drogue circule.
L’action locale permet d’organiser des dispositifs de médiation, de prévention et de réduction des risques par des campagnes d’affichage sur les dangers, des cafés-débat, des permanences d’addictologie, des événements créés avec les acteurs concernés. Une action de sensibilisation est prévue en mai dans notre ville, c’est un début.
Xavier Brunschvicg et Alain Montet
contact-SCRG@surlarivegauche.fr
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