Au dernier Conseil Municipal, le 3 juillet, la majorité a retiré sa subvention à « Plus de son », société organisatrice du festival Rock en Seine.

Cette décision est fondée selon eux sur le fait que le groupe Kneecap programmé cette année est un groupe qui a manifesté son soutien à la cause Palestinienne et a exprimé des propos violents envers des parlementaires britanniques. Ce groupe est Irlandais !

Xavier Brunschvicg est intervenu lors de ce conseil. Je souhaiterais exprimer mon point de vue particulier.

Le levier de la suppression de subvention est souvent suspect.

Il fait entendre sans jeu de mots une petite musique.

C’est se donner l’opportunité de choisir entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Et à chaque fois en se réfugiant derrière le prétexte d’assurer la sécurité publique qui est une préoccupation légitime mais qui reste malgré tout suspect d’être un prétexte.

Le retrait de subvention est un choix politique et culturel.

Il n’a pas de limite. Toute œuvre artistique peut être prétexte à un retrait de subvention de manière forcément arbitraire.

Je prendrai deux exemples extrêmes. Michel Sardou a commis un tube, « Les villes de grandes solitudes », ambigu sur la question du viol, sans connaitre en retour de censure.

La chanson de Jean Ferrat « Nuit et brouillard » et le film éponyme d’Alain Resnais ont été interdits en France de diffusion publique.

N’en déplaise à Éric Berdoati, le retrait de subvention est une forme de censure qui ne dit pas son nom.

C’est une tendance lourde de la période et nous n’en sommes qu’au début puisque la droite court après l’extrême-droite.

Nous ne sommes pas naïfs, l’interdit fait partie de la vie, sociale et politique, et peut avoir sa légitimité et en même temps comporter des risques.

De la subtilité de ce paradoxe la droite ne s’embarrasse pas trop, toute occupée qu’elle est à envoyer des signaux à son électorat.

Alain Montet
Secrétaire de la section PS de Saint-Cloud et Garches

La rédaction

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